Après l'intégration réussie d'Allied Domecq, Pernod Ricard compte sur ses
produits haut de gamme, notamment les cognacs et les champagnes, pour tenter de
ravir la place de leader mondial des vins et spiritueux au Britannique Diageo.
"Nous souhaitons devenir le deuxième groupe de champagne", a
affirmé M. Breton. Pernod-Ricard occupe actuellement la quatrième place (un peu
plus de 300 millions de bouteilles vendues par an dans le monde, soit 3,3% du
marché), loin du leader LVMH (17,4%, Moët et Chandon, Veuve Cliquot, Dom Pérignon),
et derrière Vranken-Pommery-Monopole (VPM, 6,2%) et Boizel-Chanoine-Champagne
(BCC, 5,0%), qui vient d'acquérir Lanson.
Pernod Ricard base son optimisme sur le fait que les US et l'Asie, les deux
régions où la consommation des alcools progresse le plus, ne représentent
actuellement que 8% et 3% du marché mondial du champagne.
"Si le champagne devenait la boisson de la célébration en Asie, il n'y
aurait pas de limite à la progression des ventes", souligne Eric Benoist,
directeur international du marketing de Martell, Mumm et Perrier-Jouët..
Aux Etats-Unis, où le groupe n'occupe que la quatrième position malgré une
multiplication de son chiffre d'affaires par 10 en sept ans, Pernod Ricard
table également sur les alcools modernes comme Malibu (rhum au coco), Kahlua et
Tia Maria (liqueurs à la crème de café) ou la tequila Tezon, récemment lancée.
"Nous souhaitons devenir numéro un mondial des liqueurs d'ici cinq
ans", affirme Michel Bord, patron de Pernod Ricard Amériques.
Tout un programme :-)